Elodie Lenoël, Pierre-Louis Buzzi et Katherine Weiss, jeudi 27 juin 2024, devant le logis du Roy (UPJV) Amiens, après la cérémonie de remise des bourses.
Pierre-Louis Buzzi (Université de Lorraine) : « Les Italiens en France pendant la Première Guerre mondiale (1914-1924) » sous la direction de Jean-Noël Grandhomme (Université de Lorraine) et Fabrice Jesné (Université de Nantes)
Elodie Lenoël (Université Sorbonne Nouvelle) : « L’Équateur et la Première Guerre mondiale » sous la direction d’Olivier Compagnon (Université Sorbonne Nouvelle, IUF)
Katherine Weiss (Ohio State University) : “Mothering in War: Wartime pregnancies, childbirths, and raising children during World War I in France and Australia” sous la direction de Bruno Cabanes (Ohio State University)
PRÉSENTATION DES THÈSES
Pierre Louis Buzzi (Université de Lorraine) : « Les Italiens en France pendant la Première Guerre mondiale (1914-1924) » sous la direction de Jean-Noël Grandhomme (Université de Lorraine) et Fabrice Jesné (Université de Nantes)
A la veille du conflit, les Italiens forment la première nationalité étrangère en France. Pourtant, l’histoire des immigrés italiens en France pendant la Première Guerre mondiale demeure un parent pauvre de l’historiographie de l’immigration comme de celle de la Grande Guerre. Aussi, notre travail de recherche vise à mettre en lumière non seulement l’évolution de leur statut et du regard porté sur eux, mais aussi et surtout les pratiques, les mobilisations et les expériences de guerre de ces hommes et femmes « d’entre-deux », entre deux nations, entre deux identités.
L’expérience de guerre qu’ont les immigrés italiens en France doit ainsi se lire au pluriel. En France, les Italiens sont mobilisés de bien des manières et bien que résidant à l’étranger, ils ne demeurent pas moins soumis aux lois militaires de leur pays natal. Ils sont ainsi mobilisés militairement, économiquement et culturellement des deux côtés des Alpes suscitant alors de nouvelles mobilités. Mobilisés parfois simultanément par les deux États, leur expérience de guerre est aussi plurielle parce que localement, ces mobilisations prennent des formes variées témoignant de la diversité et de l’hétérogénéité des colonies italiennes.
La grande variété de sources convoquées (nous nous appuyons sur un large dépouillement d’archives départementales, ainsi que des archives nationales françaises et italiennes) doit ainsi permettre d’analyser le processus plus ou moins fluide de la nationalisation de ces Italiens et Italiennes en terre de France.
Elodie Lenoël (Université Sorbonne Nouvelle) : « L’Équateur et la Première Guerre mondiale » sous la direction d’Olivier Compagnon (Université Sorbonne Nouvelle, IUF)
Cette thèse de doctorat analyse les conséquences sur les court, moyen et long terme de la Première Guerre mondiale en Équateur dans une perspective diplomatique, politique et culturelle. Malgré l’éloignement géographique et la distance dans l’implication formelle du pays pendant les premières années de conflit, elle questionne la place du premier conflit mondial dans la chronologie équatorienne. Elle interroge ses répercussions sur les relations internationales du pays et du continent. Elle questionne également son incidence sur les évolutions économiques, politiques et sociales du pays andin. Elle met également en lumière la réception et l’interprétation du conflit en termes culturels, tout en étudiant son effet sur les relations culturelles internationales et sur la construction identitaire du pays.
Katherine Weiss (Ohio State University) : “Mothering in War: Wartime pregnancies, childbirths, and raising children during World War I in France and Australia” sous la direction de Bruno Cabanes (Ohio State University)
Ma thèse examine les expériences et les changements dans la maternité en France et en Australie pendant la Première Guerre mondiale. Je cherche à découvrir l’impact universalisant de la guerre sur la maternité en comprenant les changements subis par les femmes enceintes et les mères élevant des enfants sur le arrière-front pendant la guerre. En examinant les expériences de grossesse et d’éducation des enfants en temps de guerre, cette étude redéfinit et redéveloppe notre compréhension du travail et du travail émotionnel, en se concentrant sur la manière dont les femmes se sont mobilisées et se sont occupés des enfants ont en temps de guerre. En utilisant diverses sources d’archives, notamment des lettres, des journaux et des dossiers médicaux, j’examine la maternité au cours de la guerre pour éclairer les interactions entre le conflit, les politiques et l’expérience vécue de la maternité et de la reproduction.
This dissertation examines experiences of and changes in motherhood in France and Australia during World War I. I seek to uncover the universalizing impact of war on motherhood by understanding the changes pregnant mothers and mothers raising children on the home front underwent during wartime. By examining the experiences of pregnancy and motherhood during wartime, this study redefines and redevelops our understanding of labor and emotional labor, focusing on how women mobilized and mothered during wartime. Utilizing a variety of archival sources including letters, newspapers, and medical records, I examine motherhood over the course of the war to illuminate the interactions between conflict, policies, and the lived experience of motherhood and reproduction.
Les trois lauréats avec à droite Stéphane Audoin-Rouzeau (Pdt du CiRHGG) et Guillaume Duflot (Pdt de l’Historial de la Grande Guerre)
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